IAA. Le prêt de salariés bretons déjà à l’oeuvre

La démarche Agil’Agro repose sur un prêt de salariés volontaires entre usines agroalimentaires bretonnes connaissant une fluctuation d’activité. Elle est portée par l’Association bretonne des entreprises agroalimentaires (Abea), l’Etat, le Conseil régional de Bretagne, Pôle emploi et les Opco Opcalim et Ocapiat.

L’expérimentation, qui a débuté pendant le confinement, a pris son envol grâce au contexte sanitaire et économique. 6 salariés d’une chocolaterie finistérienne ont donc volontairement rejoint la conserverie Hénaff, qui manquait de bras. Mais, sans réelle formation et préparation, ils ne sont pas restés. Face à ce constat, l’Abea a modifié sa démarche en y incluant un diagnostic d’employabilité réalisé par HRCP, cabinet de ressources humaines filiale du groupe Randstad. Il permet de connaître la motivation réelle du salarié volontaire, son niveau de compétences et ses possibilités d’évolution.

Actuellement, 1 000 salariés se sont portés volontaires au sein de 14 entreprises adhérentes à la démarche qui se généralisera d’ici la fin octobre. Les missions de volontariat seront d’au moins 2 mois. Le salarié sera payé par son entreprise d’origine qui se fera rembourser par l’entreprise utilisatrice.

Si le prêt de main-d’œuvre est certes prévu pour aider les entreprises à surmonter une crise ou un pic d’activité comme les fêtes de fin d’année, il permet également aux salariés volontaires d’enrichir leur CV et donc leur employabilité. Il s’inscrit aussi dans une démarche de gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC).