Véhicule électrique. Feu vert européen à la production de batteries électriques

Deux ans après les premières discussions sur le sujet, Bruxelles vient de donner son feu vert au programme amorcé par la France, rejointe par l’Allemagne, la Belgique, la Pologne, l’Italie, la Suède et la Finlande. L’objectif : produire, à l’horizon 2022, en Europe, des batteries pour véhicules électriques afin de s’affranchir de la suprématie asiatique. 17 entreprises européennes sont parties prenantes, dont PSA, Saft, BASF, BMW, Varta, Eneris, Solvay et Umicore.

Pour mener à bien ce projet, 3,2 milliards d’aides publiques et 5 milliards d’investissement prévus par les entreprises seront nécessaires. La France devrait contribuer à hauteur de 960 millions d’euros, dont 700 millions émanant de Bercy.

Les enjeux économiques et stratégiques sont importants : la batterie représente près de 40 % de la valeur ajoutée d’un véhicule. Les européens veulent produire des batteries nouvelle génération, « plus performantes, plus sûres et plus respectueuses de l’environnement », indique Bruxelles. Mais ce programme, aussi ambitieux qu’il soit, ne permettra pas d’assurer seul les futurs besoins en batteries électriques pour l’industrie automobile européenne. C’est pourquoi un programme identique, piloté par l’Allemagne et auquel devraient participer des acteurs français, est en gestation. Il devrait être officiellement lancé l’an prochain et impliquer une cinquantaine de partenaires.

En France, une usine pilote sortira de terre l’an prochain, à Nersac, près d’Angoulême. Deux autres sites devraient suivre en 2022, un en France et l’autre en Allemagne.