Transport de voyageurs. Abaisser l’âge légal pour pallier la pénurie de conducteurs ?

La Fédération nationale des transports de voyageurs attend avec hâte la publication, imminente, du décret interministériel qui autorisera, de façon dérogatoire, la conduite des autocars et autobus à partir de 18 ans (21 ans actuellement). Elle espère que cette évolution l’aidera à pallier la pénurie de conducteurs et à rajeunir ses effectifs majoritairement composés de quinquas et plus.

Car, « la barrière actuelle des 21 ans poussent les jeunes à s’orienter vers le transport de poids lourd », explique Jean-Sébastien Barrault, le président de la Fédération nationale des transports de voyageurs. Les jeunes recrues seront tutorées sur un semestre pour accompagner leur prise de poste.

Mais aux dires des professionnels, l’abaissement de l’âge ne fera pas tout. Le transport de voyageurs doit travailler son image, son attractivité : salaires peu élevés, plannings pouvant changer d’une semaine sur l’autre, travail matinal et/ou le week-end, nombreux temps partiels dans le transport scolaire… Il attire essentiellement des personnes en reconversion ou souhaitant un complément d’activité (mères de famille, retraités).

La Fédération nationale des transports de voyageurs, qui représente 1 500 entreprises et plus de 100 000 salariés, souhaite, en parallèle de l’offre privée existante, la création d’une filière de formation par l’Education nationale pour le transport de voyageurs.

A l’automne 2019, 6 000 conducteurs manquaient à l’appel.