Précarité des mères isolées. Les chiffres du CIDFF 29

Le CIDFF 29, comme les 105 autres CIDFF français, a contribué à l’émergence de 27 recommandations nationales, émises par le réseau, pour lutter contre la précarité des mères isolées. Isabelle Stéphant, sa directrice, fait le point sur le département. Dans le Finistère, 8 familles monoparentales sur 10 ont une femme à leur tête. Après la séparation, leur pouvoir d’achat a diminué de 20 % (3 % pour les hommes). 18 % des mères isolées finistériennes perçoivent le RSA (même ratio au national). 10,5 % des familles monoparentales finistériennes habitent dans des quartiers prioritaires. A Quimper, le taux est de 13 %.

Dans le département, 10 % des femmes accueillies par le CIDFF n’ont pas de logement personnel et sont hébergées par des proches ou bénéficient d’un logement d’urgence. 49 % d’entre elles sont ou ont été victimes de violences.

Elle précise que « sur 2 ans, les femmes arrivent à retrouver un emploi, une formation ou à redonner sens à leur parcours de vie. Pour les femmes au RSA, dont beaucoup ont été victimes de violences, le processus peut être beaucoup plus long ». L’association constate une libération de la parole concernant les violences. Elle a déjà réalisé plus de 250 entretiens sur ce sujet contre 109 l’an passé. « Nous n’arrivons plus à répondre à toutes les sollicitations par téléphone. Nous recherchons actuellement des financements », précise-t-elle.