Plan de relance. Détail de la répartition des 100 milliards d’euros de France Relance

Jean Castex a présenté « France Relance », le plan de relance économique de 100 milliards d’euros, un montant « deux fois supérieur à ce qui a été engagé après la crise de 2008 » et sans équivalent « actuellement en Europe si l’on rapporte notre effort à la richesse nationale », indique Matignon. Avec cet effort important, le Gouvernement espère un retour, en 2022, à son niveau d’avant-crise, du PIB et la création, dès l’an prochain, de centaines de milliers d’emplois directs (entre 160 000 et 200 000) alors que 800 000 suppressions d’emplois sont attendues. L’objectif : « Relancer l’économie et lutter contre le chômage » en dopant l’activité à court terme et en préparant « la France à l’horizon 2030 ».

Détail de la répartition de l’enveloppe globale :

– 30 milliards d’euros pour la transition énergétique, dont 7 milliards affectés à la rénovation énergétique des bâtiments, 4,7 milliards pour la SNCF et 1,2 milliard pour les transports du quotidien (vélo, voiture non polluante). Cette somme vient en plus des 45 milliards d’euros d’investissements privés et publics mobilisés chaque année. Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique, estime que cet effort pourrait créer ou maintenir près de 200 000 emplois directs.

– 35 milliards d’euros pour la compétitivité des entreprises et la relocalisation industrielle, dont 3 milliards qui renforceront les fonds propres des entreprises fragilisées par la crise et 1 milliard pour aider à innover ou à relocaliser. Les filières d’avenir à développer sont : les moteurs électriques, l’hydrogène, le calcul quantique, l’intelligence artificielle et les biotechnologies.

– 35 milliards pour la cohésion sociale et territoriale dont 15,3 milliards pour l’emploi et la formation, 5,2 milliards d’aides aux collectivités locales et 6 milliards pour aider, dans le cadre du Ségur de la santé, les hôpitaux à investir.

France Relance fera l’objet d’un pilotage interministériel mensuel, en lien étroit avec les collectivités.

Si les représentants du patronat sont globalement satisfaits des mesures annoncées, les syndicats de salariés et les ONG et partis écologistes sont plus mitigés. Les premiers réclament que des contreparties en termes d’emploi soient demandées aux entreprises. Les seconds déplorent un manque d’ambition écologique et une absence de contreparties environnementales pour les entreprises. Autant de sujets qui seront évoqués lors de la seconde conférence du dialogue social qui se tiendra en octobre.