Organismes de formation. Les nouvelles tendances de la formation (suite)

Cette évolution ne se fait pas sans investissements conséquents. Insup, organisme bordelais de 200 salariés a consacré 420 000 euros l’an dernier à la refonte de son infrastructure serveur, au renouvellement de son parc informatique, à la mise en conformité de son réseau et au déploiement des réseaux wifi. Ses 13 sites sont désormais interconnectés.

Autre exemple, la société Retravailler, 300 salariés, qui a investi entre 300 000 et 400 000 euros, chaque année, depuis 2015, dans la transition numérique et l’innovation pédagogique. Spécialisée dans l’orientation professionnelle, les formations qualifiantes et les services aux entreprises, elle s’est dotée d’une plateforme de formation à distance répondant aux besoins des « personnes basées dans des zones rurales, confrontées à des difficultés de mobilité, et qui permet d’individualiser les formations ». 4 salariés l’alimentent : scénarisation de contenus, contenus ludiques, mises en situation, jeux… Cette offre de formation à distance lui permet aussi de s’adapter à une demande qui évolue. « Nous avons plus de mal à monter des groupes de taille suffisante pour pouvoir rentabiliser l’activité. Les demandeurs d’emploi qui veulent faire au même moment la même formation se font rares ». La société multiplie donc les classes virtuelles, les propositions multisites…