Lutte contre le décrochage. Les néobacheliers sous surveillance

Les néobacheliers sont l’objet de toutes les attentions du Gouvernement qui souhaite éviter leur décrochage alors qu’ils viennent de rentrer dans l’enseignement supérieur. Ils seraient tutorés, à distance, par des étudiants plus âgés. Cette mesure permettrait à la fois de rassurer les jeunes étudiants et de créer 7 000 emplois étudiants. 

Guillaume Gellé, de la Conférence des présidents d’université (CPU) espère que le dispositif sera rapidement opérationnel. Car 210 000 néobacheliers ont entamé une licence et ce sont eux qui sont identifiés comme étant les plus fragiles, exposés aux risques de décrochage et de désocialisation.

Cette mesure compléterait le dispositif, dans les résidences universitaires, d’ambassadeurs étudiants qui lutteront contre l’isolement des résidents. 1 600 emplois seront créés annonce Jean Castex. Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, rappelle qu’un travail est en cours, notamment avec le ministère du Travail, pour créer des emplois étudiants dans les bibliothèques universitaires, les CROUS…

Suite aux annonces du 24 novembre d’Emmanuel Macron, les étudiants ne devraient pas retrouver les amphis avant début février. LA CPU plaide pour un retour, progressif, au présentiel à compter du 20 janvier.

Enfin, le soutien aux étudiants passe par l’écoute, indique la Fage qui plaide pour la mutualisation des dispositifs psychologiques. L’urgence est réelle. Selon un sondage Ipsos  64 % de 18-24 ans avaient ressenti le besoin d’être écoutés lors du premier confinement. 23 % d’entre eux avaient des pensées suicidaires.