Le métier de professeur de breton attire peu
Force est de constater que les prétendants au poste de professeur de breton — dans le secondaire — ne se bousculent pas au portillon… À la rentrée 2023, aucun étudiant ne s’est inscrit en master 1 pour se préparer au concours ! En master 2, un seul irréductible se forme à ce métier. Or, il existe une demande de la part des familles et des postes à pourvoir.
Pourtant, en mars 2022, une convention spécifique pour la transmission des langues de Bretagne avait suscité un engouement chez les bretons. L’État et la Région avaient pour ambition de passer, de 2022 à 2027, de 20 000 à 30 000 élèves dans les filières français-breton. Cet octobre 2023, le Conseil culturel de Bretagne déplore le manque d’actions allant en ce sens. Pour le Conseil culturel, trop peu de mesures ont été prises pour promouvoir la langue bretonne, comme pour développer l’enseignement de la langue gallèse.
L’institut national supérieur du professorat et de l’éducation (Inspé) de Saint-Brieuc est le seul à proposer ce cursus. Selon Eddy Penven, président de la fédération Div Yezh, ce serait l’une des raisons qui expliquerait ce manque de candidats. Les étudiants ne pouvant pas toujours s’éloigner du domicile familial, il propose qu’un autre site soit créé dans le Finistère.
Source : Ouest-France, 26/10/23