Index de l’égalité. Une PME sur 2 a publié son rapport

Les PME avaient jusqu’au 1er mars pour publier leur index de l’égalité professionnelle. Selon les chiffres du ministère du Travail, près de 32 000, soit la moitié d’entre elles, étaient dans les clous à la date butoir ou quelques jours après. Si cette proportion est inférieure à celles des grandes entreprises de moins de 1 000 salariés qui ont eu la même démarche à faire, il y a 1 an (83 %), il faut prendre en compte le caractère nouveau de la démarche pour les PME et le fait qu’elles sont moins bien dotées côté GRH.

L’entourage de la ministre du Travail estime que « 2 000 à 3 000, soit 5 à 10 % des entreprises » de plus de 50 salariés ont une note inférieure à 75 points sur 100. Elles ont « 2 ans pour les plus de 1 000 salariés et 3 ans pour les autres » pour prendre des mesures correctives. « Sinon, elles encourent une amende pouvant aller jusqu’à 1 % » de la masse salariale.

Pour renforcer la pression, le ministère du Travail a publié, sur son site, la liste des 1 200 entreprises de plus de 1 000 salariés et leur note. Si 10 d’entre elles atteignent le score de 100 sur 100, 19 ont moins de 75 points et étaient déjà en-dessous de ce seuil en 2019.

La performance varie-t-elle selon la taille de l’entreprise ? Pas vraiment car les différences ne sont pas flagrantes entre les résultats des PME et des plus grandes entreprises. Le score moyen des PME est de 83,4 points (87,4 pour les entreprises de plus de 1 000). Toutefois, « la problématique des inégalités […] n’est pas la même selon la taille des entreprises », indique le ministère. Le plafond de verre est moins présent dans les PME mais les inégalités salariales y sont plus marquées. Cette donnée doit cependant être maniée avec précaution du fait du mode même de calcul de l’indicateur et que cet indicateur serait « incalculable » dans les PME de moins de 150 personnes.

L’entrée en vigueur, au 1er mars 2019, de l’index pour les entreprises de plus de 1 000 salariés a permis de faire respecter l’obligation d’augmentation des femmes à leur retour de congé maternité, obligation déjà inscrite dans la loi mais souvent négligée par les employeurs.