Egalité professionnelle. Vers une modification de l’index de l’égalité professionnelle ?

Le think thank Terra Nova s’est penché sur l’index de l’égalité professionnelle, démarche créée en 2018 par la loi « Pour la liberté de choisir son avenir professionnel ». Il salue la mise en place de sanctions financières en absence de mesures correctives sous 3 ans mais pointe également des faiblesses dans le calcul de la note finale des entreprises.

C’est pourquoi il propose de tenir compte d’un nouvel élément : la part des femmes dans les 20 % de salariés les moins bien payés de l’entreprise. Il propose également de majorer la note des entreprises employant une plus faible proportion de femmes à temps partiel que la moyenne de leur secteur d’activité.

Ces suggestions interviennent alors que le Gouvernement réfléchit également à une nouvelle mouture de l’index de l’égalité professionnelle pour  promouvoir la place des femmes dans les Codir et Comex (comités de direction et comités exécutifs), hautes instances dirigeantes. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, envisage que ce nouveau critère soit assorti « d’objectifs de progrès ». Actuellement près de 40 % des entreprises ne comptent que 2 femmes dans les plus hautes rémunérations. Le Medef est prêt à s’engager dans cette démarche mais n’adhère pas à la proposition de quota féminins suggérée par Bruno Le Maire, ministre de l’Économie.

Seuls 22 % des membres des comités exécutifs au sein du SBF 120 sont des femmes (7 % en 2009). Catherine MacGregor est la seule femme a dirigé un groupe du CAC 40 : Engie. Selon Ethics & Boards, à peine 10 femmes sont à la tête d’une entreprise du SBF 120, mais seules trois concentrent tous les pouvoirs : Christel Bories, PDG d’Eramet, Marie Cheval, PDG de Carmila et Stéphane Pallez, à la Française des Jeux.