Egalité. Des masters pourvoyeurs d’insertion

Les masters sur le genre ont du succès. Depuis 2014, l’université Lumière – Lyon 2 en propose 7, nés d’enquêtes de besoins auprès des entreprises, explique Estelle Bonnet, responsable du master en sociologie de l’égalité du genre et des organisations. Les candidatures affluent : 600 dossiers reçus pour 129 places en 2019 et 45 demandes contre 6 il y a 5 ans en formation continue.

Les aspirants sont des étudiants, des syndicalistes, des professeurs désireux d’accroître leurs connaissances pour faire évoluer leur métier ou des personnes en reconversion professionnelle choisissant cette voie par curiosité intellectuelle, questionnement personnel ou militantisme.

A l’issue de la formation, certains décrochent un poste dans une association, une ONG, d’autres deviennent consultant en genre ou formateurs sur les questions d’égalité en entreprise ou de lutte contre les discriminations. Ces emplois sont dopés par les obligations légales des entreprises de plus de 50 salariés et des collectivités territoriales qui ont besoin d’experts pour les aider à rédiger leur rapport de situation comparée entre les femmes et les hommes.

L’université Jean Jaurès de Toulouse propose depuis 20 ans un master sur le genre. Sur les 130 répondants à l’enquête d’insertion des promotions 1993-2017, 60 % déclarent avoir trouvé un emploi dans les 6 mois suivant l’obtention de leur master. 44 % travaillent dans l’associatif, 24 % dans la fonction publique. 82 % estiment que leur emploi actuel correspond à leurs attentes professionnelles. Leur rémunération mensuelle nette moyenne : 1 774 euros.