Economie. Une crise comparable à celle de 1929 selon Bruno Le Maire

Quel est l’impact du Coronavirus sur l’économie française ? Bruno Le Maire, ministre de l’Economie, indique que les secteurs du tourisme, de l’hôtellerie-restauration ou de l’évènementiel connaissent des baisses d’activité « de 90 à 100 % ». 90 % pour le bâtiment. Le chiffre d’affaires de l’industrie automobile a chuté de « 80 à 85 % ». « L’industrie tourne à 25 % de ses capacités ».

L’ameublement, la cosmétique, la mécanique, la plasturgie et le textile ont vu leur activité se réduire de 80 %. La semaine dernière, 80 % des chantiers du bâtiment étaient à l’arrêt. Seules l’agroalimentaire et la grande distribution fonctionnaient.

Conséquence, « le chiffre de la croissance 2020 sera inférieur à celui qui était prévu dans le projet de loi de finances rectificative ». La baisse du PIB sera donc supérieure à 1 %, sachant que « chaque semaine, chaque mois supplémentaire de confinement aggrave cette prévision ». Les économistes tablent, pour l’instant, sur un recul de 5 % du PIB 2020 de la zone France et Euro. Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee, estime que le PIB baissera de 3 % chaque mois de confinement.

Le ministre, qui compare cette crise à celle de 1929, craint que le redémarrage soit lent et qu’il faille « accompagner la reprise ». L’Etat soutient déjà les entreprises via la garantie publique des crédits, le chômage partiel… Activera-t-il les nationalisations d’entreprises ? A la demande du Président de la République, « la liste [confidentielle] des entreprises industrielles qui doivent être soutenues par l’Etat est prête ». Mais la nationalisation ne semble envisagée « qu’en dernier recours ». Enfin, il faudra envisager un « plan de relance communautaire » pour apporter des soutiens « appropriés, massifs et européens ».