Bâtiment. Le secteur, qui a déjà perdu 120 000 emplois, attend un plan de relance

Selon la Fédération française du bâtiment (FFB), la crise sanitaire lui aura fait perdre 120 000 emplois et 18 % de son activité. Si 95 % des chantiers ont redémarré, 17 % sont encore en activité réduite. Et les professionnels doivent assumer les surcoûts sanitaires alors que « la rentabilité moyenne des entreprises est de 2,5 % », indique Olivier Salleron, président de la FFB.

Résultat, « les entreprises travaillent à perte », déplore-t-il.

Le secteur attend l’aide de l’Etat. Car sinon, 200 000 emplois pourraient être détruits. Du fait des surcoûts, entre 30 000 et 40 000 entreprises « seront en redressement judiciaire, voire en faillite à la fin d’année ». Il craint par ailleurs un trou d’air de septembre à décembre du fait de la chute des appels d’offres des collectivités locales et de décalage, l’an prochain, de nombreux travaux chez les particuliers.

La reprise sera lente. Le bâtiment, qui pèse 1,5 million d’emplois, a besoin d’un plan de relance rapide, estime-t-il.