Animation. Dès septembre, un comité de filière travaillera à l’attractivité des métiers

La pénurie d’animateurs et de responsables menace les colonies et les centres de loisirs. La pandémie a certes bloqué certaines formations au brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur en accueils collectifs de mineurs (BAFA), avec un recul de 20 % des diplômés entre 2019 et 2021, mais le mal est plus profond : faibles salaires au regard des responsabilités, manque de reconnaissance, déficit de formation, précarité de certains contrats*, coût du BAFA, travail souvent à temps partiel, etc. obèrent les vocations. 

Selon la Direction de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative (Djepva), il manquerait 10 % de professionnels dans les centres de loisirs et les accueils périscolaires. Ces absences, non globalement quantifiées, d’animateurs entraînent des annulations de camps cet été.

Pour remédier à cette situation, le Gouvernement installera, en septembre, un comité de filière présidé par Yves Blein, ancien député. Cette instance mettra en œuvre le plan de 25 mesures issu des « Assises de l’animation » qui se sont déroulées entre novembre 2021 et janvier 2022. L’objectif, indique-t-il, « c’est de voir comment on peut avoir plus de porosité entre tous les métiers de l’enfance […], pour faire en sorte que les qualifications soient homogénéisées, qu’il y ait des passerelles qui permettent à ces personnes de bénéficier d’un vrai temps de travail ».

*Les colonies de vacances fonctionnent avec des jeunes en Contrat d’engagement éducatif (CEE)