Agriculture/IAA. Le secteur manque de bras !

L’agriculture et l’industrie agroalimentaire (IAA) peinent à recruter. Selon l’Association nationale pour l’emploi et la formation en agriculture (Anefa), 70 000 postes agricoles seraient non pourvus. 7 000 CDI restent vacants dans le secteur du machinisme agricole, les coopératives agricoles en dénombrent 20 000. Quant aux IAA, elles ne trouvent plus les compétences dont elles ont besoin. Pourquoi ?

Les coopératives souffrent d’un manque de personnel pour entretenir et réparer leurs lignes et leurs robots aggravé par un déficit d’image auprès des jeunes de moins de 30 ans, très attachés à l’engagement en faveur de la planète. Ils attendent des entreprises qu’elles contribuent à la durabilité de l’environnement.

L’industrie agroalimentaire, à la recherche de compétences pointues, souffre de formations devenues trop généralistes. Lactalis, qui a comptabilisé 500 emplois non pourvus en 2019, mise sur les contrats en alternance pour former ces futures recrues aux savoir-faire et à la culture du groupe. Ce dernier ouvrira par ailleurs l’an prochain son propre CFA près de Laval. Objectif : y former « d’ici à 3 ans, 150 jeunes par an aux métiers où nous sommes le plus en tension » (production, maintenance, gestion), indique Jean-Baptiste Vallée, DRH du groupe.

L’enseignement agricole fait le nécessaire pour susciter des vocations : il s’est ouvert à l’Europe avec Erasmus+, affiche un taux d’insertion professionnelle de 90 % et a créé de nouveaux modules de formation intégrant l’écologie, le développement durable, la gestion de l’eau et des déchets…