Unédic. Une situation financière tendue

En raison de la pandémie, l’Unédic s’attend à un impact de 2,65 milliards d’euros en mars, de 5,2 milliards en avril et de 5,5 milliards en mai, soit 13,4 milliards sur 3 mois. Une donnée qui va encore aggraver sa dette, estimée à au moins 47 milliards d’euros pour fin juin par Gérald Darmanin, ministre de l’Action et des comptes publics.

Un comité de pilotage Unédic-ministère du Travail a même été créé pour être le plus réactif possible.

Pourquoi une telle situation financière ?

Parce que l’Unédic a plus de dépenses. Elle assure le tiers du coût de l’activité partielle, mesure qui concerne actuellement plus d’un salarié du privé sur deux, soit 11,3  millions de personnes. Elle doit également indemniser plus de chômeurs.

Elle a moins de recettes. L’activité partielle engendre chaque semaine une perte de 200 millions d’euros de cotisations sociales. Et les entreprises bénéficient de reports de charges pour alléger leur trésorerie.

Chaque semaine, l’activité partielle coûte donc, entre les pertes de recettes et les dépenses, près d’un milliard d’euros à l’Unédic. Et la facture devrait s’alourdir avec le passage, au 1er mai, en activité partielle, des salariés jusqu’à présent arrêtés pour cause de vulnérabilité ou de garde d’enfants de moins de 16 ans. Et le fait que le chômage partiel sera massif jusqu’à cet été, a déclaré Muriel Pénicaud le 4 mai.

A noter, le taux de prise en charge du remboursement des entreprises du chômage partiel pourrait progressivement baisser à compter du 1er juin, sauf pour les entreprises fermées administrativement en raison de la pandémie (cafés, restaurants, hôtels…).