Travail. Des jeunes en quête de sens et d’engagement

L’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) a organisé le 3 octobre une rencontre sur le thème de l’engagement des jeunes au travail. Julie Bene, chargée d’études et de recherches à l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (Injep) et Diane Rodet, maîtresse de conférences à l’université Lumière Lyon 2 y participaient. Elles ont battu en brèche certaines idées reçues sur les générations Y et Z et leur relation au travail.

En effet, Julie Bene indique que le travail occupe « une place très importante dans leur vie » mais que nombre d’entre eux optent pour un travail « militant », « leur permettant de gagner leur vie, tout en défendant une cause qui leur est chère », analyse Diane Rodet.

Cette quête de sens au travail arrive dès le début de la vie professionnelle ou après une première expérience décevante. Elle concernerait les moins de 35 ans, majoritairement des femmes, diplômées, à la recherche d’un travail leur permettant « d’articuler convictions et rémunération » quitte à être moins payées.

Quelque soit l’emploi décroché, les jeunes ont tous intégré « que leur vie professionnelle ne sera pas linéaire ». Pour Julie Bene, « ils semblent avoir intériorisé la précarisation de l’emploi salarié et la montée en puissance des formes atypiques d’emploi. L’emploi stable est perçu comme une denrée rare et d’autant plus désirable ». 42 % des jeunes aspirent cependant à la sécurité de l’emploi.