Transport routier. La crise sanitaire complexifie les conditions de travail

Les transporteurs routiers se sentent incompris et non reconnus : alors qu’il leur faut ravitailler en urgence des commerces alimentaires ou des pharmacies, ils font face à des contraintes administratives et logistiques.

Etant par définition mobiles, ils ne peuvent avoir d’attestation quotidienne de leur employeur pour se déplacer. Ce point est désormais résolu : la Gendarmerie acceptera une attestation professionnelle valable sur toute la période de confinement.

Par ailleurs, les centres de distribution de pièces et de maintenance pour camions, les restaurants routiers, les espaces sanitaires et douches dans les stations-services sont désormais fermées.

Aussi, les 3 organisations professionnelles du secteur (FNTR, TLF et OTRE), dans un communiqué conjoint, demandent « un signe fort de la part des pouvoirs publics reconnaissant le caractère stratégique de [leur] activité ainsi que des mesures concrètes qui rassurent les entreprises et les salariés dans une période inédite de crise ». Leur demande a été entendue : les ministres de l’Ecologie, des Transports et de l’Agriculture et de l’alimentation ont indiqué le 18 mars que des mesures allaient être prises pour « améliorer la fluidité des réapprovisionnements des commerces par la chaîne logistique » qui doit « rester mobilisée ».

Le malaise est tel que la filière, qui peine déjà à recruter du personnel, réalise un point quotidien avec les services ministériels afin de tenter d’aplanir les difficultés.