Sport. Peu de femmes dans les fédérations et à leur tête

Malgré la loi pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, votée en 2014, les femmes sont encore peu nombreuses dans les fédérations sportives et à leur tête. Un bilan a été réalisé lors de la conférence permanente du sport féminin. Le ministère des Sports indique que si la grande majorité des fédérations respecte les quotas féminins établis selon le nombre de licenciées, 8 des 113 fédérations ne sont pas en conformité avec la loi :

l’union nationale des clubs universitaires, les fédérations de surf, de course camarguaise, de ski nautique, de giraviation, de sauvetage et de secourisme, de jeu de paume et de sport en milieu rural.

La loi a permis de faire progresser la part des femmes dans les conseils d’administration ou les conseils fédéraux de 26,5 % en 2013 à 34,8 % en juin 2017. Néanmoins, seules 14 femmes président d’une fédération sportive et seulement une d’elles, Isabelle Spennato-Lamour, dirige une fédération d’un sport olympique, l’escrime. Le ministère des Sports recense par ailleurs 14 directrices techniques nationales (DTN) chargées d’organiser la pratique de leurs sports respectifs sur tout le territoire. Par ailleurs, le nombre de trésorières de fédérations est passé de 15 à 25 entre 2013 et 2017 et celui des secrétaires générales, de 25 à 30. En 2017, sur les 1 590 postes de cadres techniques sportifs, 18 % sont des femmes, soit 1 % de plus qu’en 2012.

Pour Emmanuelle Bonnet-Oulaldj, coprésidente avec un homme de la Fédération sportive et gymnique du travail « tant que des inégalités entre les hommes et les femmes perdurent dans la société, ça ne permettra pas vraiment de responsabiliser des femmes à des postes de dirigeantes sportives. Plus elles auront des métiers précaires, plus elles auront des responsabilités domestiques, moins elles pourront s’engager dans des fédérations ».

En 2017, les femmes représentaient 38,3 % des licenciés (37 % en 2012), un pourcentage bien inférieur à leur place dans l’ensemble de la société française.