Propreté. Un secteur en tension

Les 12 000 sociétés françaises de propreté, mobilisées dans les hôpitaux, Ehpad, industries agroalimentaires, écoles accueillant les enfants de soignants… sont également en première ligne face au virus et souffrent. Elles subissent une baisse de 60 % en moyenne de leur activité car le surcroît de travail dans les structures de santé ne compense pas la perte d’activité dans l’hôtellerie, la restauration, les bureaux, les gares et aéroports…

47 % de leurs clients ont totalement fermé leurs sites et 23 % en partie. Conséquence, 88 % des entreprises du secteur ont recours à l’activité partielle en réduisant les horaires hebdomadaires et 5 % estiment qu’elles ne survivront pas à la crise, indique Philippe Jouanny, président de la Fédération des entreprises de propreté. 60 % des 550 000 salariés du secteur sont en activité partielle. Et les salaires représentent 80 % du prix de revient d’une prestation…

Par ailleurs, les sociétés de nettoyage restent confrontées à une pénurie de masques, de protection pour leurs salariés considérés comme « non essentiels au maintien de la salubrité publique ».

Actuellement, Philippe Jouanny constate un regain d’intérêt chez 15 % des clients « qui se renseignent sur les prestations de désinfection, de décontamination, et cela, sur toutt le territoire »,anticipant la réouverture de leurs sites.