Prêt de main-d’oeuvre. 133 postes à pourvoir sur la plateforme de l’UIMM

L’UIMM, fortement impactée par la crise sanitaire, a réactivé, pendant le confinement, un dispositif qu’elle avait utilisé après la crise de 2008 : le prêt de main-d’œuvre de salariés volontaires entre entreprises, l’une avec une forte réduction d’activité, l’autre avec un surcroît de travail.

Une plateforme dédiée au dispositif est en ligne depuis juin. Son démarrage est lent : 250 salariés volontaires y sont recensés, « prêtés » par une quarantaine de sous-traitants industriels. Par ailleurs, 38 entreprises recherchent, au total, 133 personnes sur des durées allant de 15 jours à 1 an. Le prêt souhaité moyen est de 85 jours.

David Derré, directeur emploi formation à l’UIMM, indique que cette solution « n’a pas l’ambition de résoudre tous les problèmes […] mais […], ponctuelle et locale, elle répond à des besoins spécifiques ».

Les entreprises participantes sont accompagnées par les équipes territoriales de l’UIMM. Pour que le dispositif fonctionne, il faut qu’il y ait suffisamment de participants, tant au niveau des entreprises demandeuses que des prêteuses, sur un même bassin d’emploi. L’UIMM souhaite donc étendre sa plateforme à d’autres secteurs comme la chimie ou les médicaments.

Si David Derré se réjouit de la mise en place et de l’assouplissement, en juin, du dispositif, il rappelle que « les difficultés des entreprises sont majeures et doivent être envisagées sur plusieurs années ». Selon lui, l’assouplissement, jusqu’au 31/12/2020 « est en décalage avec l’ampleur de la crise que nous affrontons ».