Précarité. Inquiétude des associations rennaises
Conséquence de la pandémie et de la crise économique, de nombreux foyers rennais ont vu leur précarité s’aggraver. Le recours à l’aide alimentaire s’intensifie, ce qui inquiète associations et bénévoles. Le Secours populaire constate une hausse de 20 %, en quelques semaines, des demandes, « du jamais vu, même pendant la crise de 2008 », s’alarme Jean-François Arrivé, son directeur. D’habitude, l’augmentation est de 4 à 5 % par an.
Pour la première fois de son existence, la Fondation Abbé Pierre a distribué pour 25 000 euros de chèques alimentaires.
Une trentaine d’associations se sont par ailleurs organisées pour livrer à domicile, à Rennes et ses alentours, 15 000 personnes. Beaucoup d’entre elles faisaient pour la première fois appel à l’aide alimentaire. Qui sont-elles ? des étudiants qui ont perdu leur job, qui ne peuvent plus manger au restaurant universitaire et que les familles ne peuvent aider, des travailleurs pauvres, des familles monoparentales, des intérimaires, des intermittents, des indépendants…
Certaines recevront l’aide exceptionnelle de l’Etat accordée mi-mai. D’un montant de 150 euros, majorée de 100 euros par enfant, elle concerne les bénéficiaires de la Caf et ne serait pas renouvelable, indique le directeur du Secours populaire rennais. Les étudiants peuvent aussi activer les aides du Crous. Mais les associations les jugent insuffisantes.
Autre source d’inquiétude : la fin, au 11 juillet, de la trêve hivernale. A Rennes, 300 personnes pourraient se retrouver à la rue. Lire la suite.