Pénibilité. La fonction publique plus exposée que le privé ?

Radiographiant les risques professionnels dans la fonction publique et le secteur privé, une étude de la Dares démontre que les employés du public peuvent, dans bien des domaines, être exposés à des risques plus importants que ceux du privé. Dans la fonction publique d’Etat, composée à 40 % d’enseignants, la souffrance au travail semble venir des contraintes organisationnelles (contact avec le public), du fait de devoir travailler au-delà de l’horaire officiel et de ne pas avoir assez de temps ou de formation pour effectuer correctement son travail.

Les agents souffrent également d’un manque de reconnaissance (60 % contre 51 % sur l’ensemble des sondés). Les contraintes physiques, le poids de la hiérarchie, des procédures ou des objectifs chiffrés à atteindre sont moins présents.

Les agents de la fonction publique territoriale souffrent pour leur part de contraintes posturales, de nuisances sonores et thermiques, d’exposition aux agents chimiques. Les contraintes horaires et la pression pour atteindre des objectifs y sont moindres.

Sans surprise, la fonction publique hospitalière est celle où la pénibilité est la plus élevée. Outre les contraintes physiques, les personnels font face aux contraintes horaires, au contact parfois difficile avec le public et au sentiment de ne pas avoir le temps et les moyens d’effectuer correctement leur travail. 58 % des agents souffrent d’un manque de reconnaissance et 35 % de situations de tension. 19 % doivent faire face à des comportements hostiles. Des chiffres de plusieurs points bien supérieurs à la moyenne des salariés.

Cette étude présente néanmoins des limites car elle ne distingue pas les différentes professions (enseignants, policiers…) au sein des différentes fonctions publiques et du privé alors que les situations rencontrées sont diverses.