Pêche. Olivier Le Nézet, entre Brexit et crise des vocations, croit en l’avenir

Olivier Le Nézet, Représentant du Comité régional des pêches maritimes et des élevages marins (CRPMEM) de Bretagne, évalue l’impact du Brexit sur la pêche bretonne. A partir du 30 mars prochain, les bateaux français ne pourront plus pêcher dans les eaux britanniques.

Pour lui, 140 bateaux bretons seront directement impactés alors qu’ils réalisent « la moitié de leur chiffre d’affaires dans les eaux britanniques ». Le Brexit touchera également les régions normandes, des Hauts-de-France et les pêcheurs étrangers (espagnols, portugais, belges, irlandais…). A terre, « les équilibres seront fragilisés » : mareyeurs, poissonniers, criées mais aussi réparation navale, entretien des navires. Des emplois sont « en jeu ». Olivier Le Nézet constate que déjà des armateurs ont dépavillonné leurs bateaux, « installent leurs sièges sociaux en Grande-Bretagne » et montent des équipages de toutes nationalités.

Il évalue le manque de main-d’œuvre à « 500 marins d’ici à 5 ans ». Des difficultés de recrutement récurrentes malgré des rémunérations plus élevées que dans d’autres secteurs. Il avance quelques pistes d’actions pour redorer l’image du métier : revoir les organisations à bord avec une rotation des équipages dans les entreprises de pêche, repenser les formations, maintenir la pêche artisanale…