Numérique. Coup de projecteur sur le mouvement « no code »

Pouvons-nous nous passer du code pour créer des sites web, des appli mobiles et même des logiciels complexes ? Un certain nombre de start-up, principalement américaines, en sont convaincues et ont rejoint le mouvement « no code ». Aux Etats-Unis, le montant investi dans ces jeunes pousses « low » ou « no code » est passé de 114 millions de dollars en 2014 à 529 millions en 2019.

Le mouvement « no code » ne fait pas disparaître la programmation mais la rend très visuelle, l’utilisateur déplaçant et glissant des éléments avec des outils très largement inspirés du tableur.

En France, Erwan Kezzar, ancien cofondateur de l’école de programmation informatique Simplon.co s’est engagé dans la démarche. Il a lancé, en septembre, en présentiel, sa première formation au « no code ». Selon lui, le « no code » répond bien aux besoins « de la première partie de la vie d’une start-up, [lui permettant] facilement de prouver son concept, d’amorcer une entreprise en minimisant le risque ». Mais il reconnaît également « qu’à partir d’un certain trafic, cela devient lent, coûte cher et il faut repasser au code classique.

Les informaticiens et codeurs sont mitigés : « en général, au moins un peu de programmation est nécessaire pour délivrer des solutions », indique John Rymer, analyste chez Forrester.