Mooc. De plus en plus de partenariat avec des universités

Créées en 2011 par des professeurs de l’université de Stanford, les premiers Moocs, gratuits, bouleversaient le paysage éducatif en démocratisant l’accès au savoir. 7 ans plus tard, le bilan est plus mitigé. Les Moocs n’ont pas engendré une scolarisation massive des publics défavorisés, ni remplacés les universités. En effet, il est difficile de se motiver seul derrière son ordinateur et de s’assurer de la fiabilité de la notation entre pairs.

Une étude de l’université de Pennsylvanie publiée en 2013 démontrait que sur le million d’utilisateurs de Coursera, start-up américaine proposant des Moocs, seuls 4 % terminaient le visionnage de l’ensemble des cours. Ce constat a incité les start-up du secteur à proposer des cours en ligne payants avec plus d’accompagnement. Aux Etats-Unis, elles se sont aussi lancées dans la création de « micro-diplômes » avec un certain nombre de crédits pouvant être utilisés pour entrer à l’université ou obtenir un emploi. Elles ont également concentré leur offre sur la technologie et le commerce, matières plus facilement monétisables, proposé des offres de formation continue aux entreprises et se sont associées avec des universités pour délivrer des diplômes en ligne. Ce partenariat permet aux universités d’accéder « à une base d’utilisateurs bien plus large que sur leur propre site, ce qui leur permet de diminuer drastiquement les coûts d’acquisition ». Ils est cependant difficile de descendre à un prix inférieur à 7 000 dollars car les coûts de ces cours en ligne ne sont pas différents de ceux d’un master dispensé sur un campus : TD en petit groupe via visioconférence, évaluation par les professeurs…