Microélectronique. Un plan national pour susciter des vocations et doubler la production française
Le 12 juillet, Emmanuel Macron a annoncé une stratégie nationale dotée de 5 milliards d’euros pour doubler la production de composants électroniques, d’ici 2030, en France. S’appuyant sur le plan France 2030, 800 millions d’euros seront consacrés à la recherche et 50 millions aux formations, notamment d’ingénieurs, profils très recherchés.
L’objectif est de générer plus de 5 000 emplois électroniques et créer plus d’une dizaine d’usines ou de lignes de production électroniques. La démarche, qui répond aux enjeux de « souveraineté industrielle, de réindustrialisation, de transition énergétique et numérique », a déjà débuté : une nouvelle usine s’installera prochainement à Grenoble.
La stratégie électronique française est une réponse aux difficultés mondiales. Outre la pénurie de puces, le monde de l’électronique fait face à un criant manque de main-d’œuvre. Car, bien que les usines soient très automatisées, elles ont besoin d’ingénieurs spécialisés pour fonctionner.
L’Europe et la France n’échappent pas à cette crise des vocations, latente depuis de nombreuses années et entretenue par la « suprématie » des métiers du logiciel. La situation est particulièrement tendue sur ce continent, la formation universitaire ayant quasiment disparu.
Le marché mondial des semi-conducteurs est en pleine expansion : de 2020 à 2030, il pourrait doubler de taille et peser plus de 1 000 milliards de dollars de recettes à la fin de la décennie.