Marché du travail. Un appel à des mesures pour favoriser l’emploi des seniors

Les seniors seront-ils, à l’instar des jeunes, les victimes collatérales de l’effondrement du marché du travail du fait de la crise sanitaire ? En 2020, leur taux d’emploi, contrairement à celui des jeunes, a continué à augmenter parce qu’ils sont le plus souvent en CDI et que l’âge du départ à la retraite recule. Mais qu’en sera-t-il lorsque les aides prendront fin et que les plans sociaux s’accéléreront ?

Benoît Serre, vice-président de l’Association nationale des directeurs de ressources humaines (ANDRH), estime qu’ils seront « les premiers visés » car « ce sont eux qui coûtent le plus cher ». Et les mettre en préretraite risque d’entraîner une trop grande perte de compétences selon l’OCDE. C’est pourquoi l’ANDRH préconise un plan national pour les seniors.

Au chômage, les personnes de 50 ans et plus retrouvent difficilement un emploi. Elles restent en moyenne 679 jours sur les listes de Pôle emploi contre 239 jours pour les moins de 25 ans. L’Apec a d’ailleurs lancé Talents Seniors pour aider les cadres quinquas et plus dans leur réinsertion professionnelle.