Marché du travail. Quand la Bretagne séduit les parisiens

Attirés par le cadre de vie, de nombreux parisiens (jeunes diplômés ou cadres) quittent la capitale pour rejoindre la Bretagne, leur terre natale ou région dans laquelle ils ont vécu le confinement. Si le salaire est moindre en province, le coût de la vie (alimentation, loisirs, logement) l’est également. David Beaurepaire, directeur délégué d’Hellowork confirme cette tendance :

« entre juin et août 2020, sur 1,7 million d’utilisateurs de nos services localisés en Ile-de-France, 20 % ont regardé des offres situées en Bretagne ». Alors qu’ils étaient 9,6 % à la même période l’an passé. Même constat de la part de Sandrine Lannuzel, chargée des ressources humaines pour un groupe hospitalier. Sur les postes de cadres et de médecins, elle constate un fort taux de candidatures spontanées émanant de professionnels parisiens. Une situation inédite. Et cette fois-ci, contrairement à d’habitude, la question de l’emploi du conjoint ne se pose pas. Ce qui veut dire que c’est un choix de famille mûrement réfléchi.

En effet, si le souhait n’est pas nouveau de quitter Paris pour la province, il s’est accentué avec les grèves de décembre dernier, puis le confinement. Selon un récent sondage, 84 % des cadres parisiens affirment que la crise sanitaire a renforcé leur choix de quitter la capitale. 32 % ont même sollicité une mutation ou cherchent activement un poste. Dans le cadre de cette mobilité provinciale, 61 % sont prêts à se reconvertir et 53 % à accepter une baisse de salaire.

Mais jusqu’à présent, les franciliens ciblaient d’abord Lyon et ses alentours puis l’arc Atlantique (Nouvelle-Aquitaine, Pays-de-la-Loire, Bretagne). Sans surprise, ils visent des métropoles pour leur nouvelle installation. Rennes et Nantes sont dans leur top 10.