Marché du travail. Lente amélioration de la situation des jeunes femmes, au détriment des jeunes hommes
Selon le Céreq, la place des jeunes femmes sur le marché du travail s’est améliorée en 20 ans. Cette embellie s’explique par la hausse de leur niveau de qualification. Les jeunes femmes représentent actuellement 56 % des bacheliers, 49 % des diplômés du supérieur et sont moins nombreuses que les hommes à connaître des situations de décrochage scolaire. Ces éléments conjugués à une plus grande ouverture des formations aux femmes (hormis quelques bastions comme les écoles d’ingénieurs) entraînent une réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes.
Par ailleurs, leur niveau de formation plus important « leur a permis d’être relativement épargnées par la sélectivité accrue [depuis la crise] du marché du travail », note les auteurs de l’étude. Toutefois, dles écarts salariaux persistent. 5 ans après leur sortie de formation, les femmes gagnaient, en 2015, 190 euros mensuels de moins que les hommes. Mais l’écart était de 320 euros en 1997…
Pas de quoi se réjouir pour autant : les auteurs de l’étude soulignent que cette lente convergence « s’opère par le bas ». Selon eux, « elle doit autant, voire davantage, à une détérioration de la place des jeunes hommes sur le marché du travail qu’à la seule amélioration de celle des jeunes femmes ». Ils constatent aussi « un accès plus difficile des jeunes hommes à l’emploi au fil des générations », dû selon eux à « l’impact du déclin de l’emploi industriel, à dominante masculine, particulièrement affecté par la crise de 2008 ».