Marché du travail. En Bretagne, des tensions sur l’intérim
Face aux difficultés de recrutement, les entreprises bretonnes se tournent vers les agences de travail temporaire. Mais ces dernières sont également confrontées à une pénurie de candidats, indique Annie Rault, présidente de Prism’emploi Bretagne. Elles ne peuvent honorer que la moitié des demandes.
Cette situation résulte des conséquences de la crise sanitaire qui a engendré pertes d’emploi, souhaits de reconversion, de changement de vie… Près de 37 000 emplois auraient été perdus dans l’intérim en 2 ans, selon le patronat.
Aucun secteur d’activité n’est épargné, pas même le tertiaire, qui manque de candidats qualifiés, notamment en comptabilité, paye et administration des ventes. Et l’Ille-et-Vilaine semble le département breton le plus en tension.
Annie Rault invite donc les entreprises à s’ouvrir à des profils n’étant pas en totale adéquation avec leurs besoins. La formation et/ou l’encadrement permettront aux futures recrues d’acquérir les compétences manquantes.
Ces tensions sont également observées au national. Selon Olivier Lozet, responsable grands comptes du groupe de travail temporaire Synergie, elles s’expliquent non pas par la concurrence des offres en CDI (20 % de l’offre pour des postes à bac +2 et plus) mais par les envies de changements générées par la crise sanitaire et économique : autoentrepreneuriat, besoin de sens, évolution du rapport au travail…