Marché du travail. 360 500 postes détruits, l’an dernier, par le Covid

Après 5 années de hausse consécutive, 360 500 emplois du secteur privé ont été détruits (-1,8 %), l’an dernier, par la crise sanitaire. Si les chiffres sont conséquents, ils sont inférieurs aux estimations de l’Insee qui craignait 600 000 pertes d’emploi et un recul de 2,3 %. Pourquoi ?

Car l’activité économique a mieux supporté le choc que prévu et que le recours, massif, à l’activité partielle, a limité, dans un premier temps, les licenciements.

Au dernier trimestre 2020, le marché du travail a été porté par l’intérim qui a créé 37 700 postes (+5,3 %). Toutefois cette hausse sur les 2e (+22,9 %), 3e (+22,8 %) et 4e trimestre ne compense par la perte abyssale du premier trimestre (-317 700 emplois, -40,3 %).

L’emploi salarié privé a quant à lui subi une perte de 77 300 postes. L’industrie et le tertiaire marchand sont les secteurs les plus éprouvés. Ils ont respectivement perdu 17.600 et 83.400 emplois sur la période. En 2020, 61.700 emplois industriels ont été détruits, le plus fort recul depuis 2010. Le tertiaire marchand, premier employeur national, a perdu près de 290.000 emplois, fait inédit depuis 2009.

L’emploi augmente légèrement dans la construction et le tertiaire non marchand.

• Les chiffres, sur le site de l’Insee
• Toute la veille du GREF Bretagne sur l’impact socio-économique du Coronavirus