L’Université se penche sur les discriminations dans ses établissements

Démarrée en 2018, l’étude Acadiscri portant sur les discriminations dans les universités françaises et établissements supérieurs livre ses premiers constats. Sexisme, harcèlement, agression y sont passés au crible.

Ce diagnostic révèle notamment que : 

– 20 % des étudiantes, contre seulement 7 % des étudiants, disent avoir été confrontées à « des situations sexistes, de « propositions sexuelles dérangeantes sous couvert d’humour », à du voyeurisme ou de l’exhibitionnisme en passant par des allusions ou gestes sexuels ». Et « près d’une femme sur dix rapporte avoir subi au moins une fois un acte sexuel imposé ».

– Le second volet de l’étude cible plus particulièrement le personnel de ces établissements. 25% des femmes jugent avoir « subi une discrimination et 3,5 % [déclarant] avoir été victimes d’un harcèlement ou d’une agression sexuelle ».

L’enquête dévoile ainsi un « contexte de travail dégradé », avec des traitements inégalitaires pour l’ensemble des personnels.

Le Défenseur des droits préconise un renforcement des politiques de prévention des discriminations et appelle les victimes à se tourner vers les institutions pour signaler les abus et agressions. En 2021, seulement 2 000 saisines avaient été enregistrées par la Haute autorité.