Le troisième rapport du comité scientifique d’évaluation analyse les effets et les limites du PIC

L’an dernier, le Plan d’investissement dans les compétences (PIC) a financé plus d’un million de formations à destination des demandeurs d’emploi. En parallèle, les chômeurs ont activé, de manière autonome, via leur compte personnel de formation (CPF), 610 000 formations. Le Comité scientifique d’évaluation du PIC vient de publier son troisième rapport sur les effets et bilans de ce programme lancé en 2018 et doté de 15 milliards d’euros pour cinq ans.

 

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Davantage de chômeurs formés mais des freins pour entrer en formation

Le PIC a permis d’augmenter le taux d’accès à la formation des demandeurs d’emploi, stipule le rapport qui conclut cependant à une efficacité limitée. En effet, si les peu diplômés, cibles prioritaires initiales, ont bénéficié de l’augmentation de l’offre de formation et d’une amélioration de leur taux d’insertion, cela s’est fait sans rattrapage important par rapport aux autres bénéficiaires du plan. « Les ressources importantes déployées par le PIC ne l’ont pas été particulièrement au bénéfice des publics les plus fragiles », indique-t-il.

Ces résultats sont toutefois à analyser au regard des différents freins rencontrés par les publics bénéficiaires : problèmes de mobilité, d’éloignement géographique par rapport à l’offre de formation, notamment en zone rurale, etc.

Le rapport indique également que « la part des peu diplômés dans les entrées en formation (financées par les Conseils régionaux ou Pôle emploi) a diminué ou stagné » dans l’ensemble des régions ayant signé un Plan régional d’investissement dans les compétences (PRIC). Elle a, en revanche, « nettement progressé (de presque 5 %) » en Auvergne-Rhône-Alpes et Paca où la mise en œuvre du PIC a été déléguée à Pôle emploi.

Lire le rapport d’évaluation, sur le site de la Dares

Source : Les Echos, 25/11/22