Insertion. Des débuts de vie professionnelle plus chaotiques pour les jeunes diplômés
Le Céreq s’est penché sur la situation professionnelle des diplômés de 2010 sept ans après leur entrée dans la vie active et l’a comparée avec la situation des diplômés de 1998. L’étude fait état d’une génération 2010 plus qualifiée mais au début de vie professionnelle plus chaotique. La raison ? « Il y a de plus en plus de diplômés du supérieur, mais pas assez d’emplois pour les accueillir. Donc les jeunes prennent des postes moins qualifiés et moins payés, plutôt destinés aux bac +2 ou 3 », indiquent les auteurs.
Les entreprises les préférant aux moins qualifiés, ces derniers n’ont d’autre choix que de se rétracter sur des emplois encore moins qualifiés. Au final, les non-diplômés ont vu leur temps passé en emploi régresser de 19 % en l’espace d’une génération.
Les auteurs constatent également la disparition de métiers ne nécessitant aucun diplôme ou qualification : « avec cette surqualification des travailleurs, les fiches de postes et attentes des entreprises changent. […] Maintenant, même le plus précaire des emplois nécessite un minimum de compétences ».