Industrie navale. 72 000 recrutements à réaliser en 10 ans
Alors que le Gouvernement souhaite intensifier les contrôles en termes de travail détaché, l’industrie navale, par la voix du Groupement des industries de construction et activités navales (Gican) rappelle que le travail détaché est « absolument vital pour la filière ».
Beaucoup de soudeurs, de chaudronniers ou d’usineurs viennent de l’Europe de l’Est. Sans eux, pas de frégates, de paquebots ou de sous-marins. Pourquoi ? Car la filière a subi 30 ans de restructurations qui l’ont fragilisée. Il ne reste plus que 2 très gros chantiers (Naval Group et Les Chantiers de l’Atlantique) et une poignée d’autres plus modestes.
Selon le Campus des industries navales (CINav), qui regroupe 5 régions, la filière, qui compte 120 000 emplois, doit recruter 72 000 nouveaux collaborateurs en 10 ans. Y parvenir est une gageure. Car les sous-traitants ont disparu, le système de formation s’est complètement tari et l’image véhiculée par les métiers industriels n’est pas au top. Résultat, en 2016, quand Naval Group a voulu recruter 250 personnes, 70 ont postulé et seules 7 ont été recrutées.
Le chemin sera donc long pour redynamiser la filière, susciter des vocations, redorer l’image… Le recours au travail détaché lui est donc indispensable.