Industrie automobile. Arrêt en cascade des usines

Pour faire face à la pandémie, les constructeurs automobiles et les grands équipementiers français ferment, temporairement, leurs usines. Cette décision n’est toutefois pas systématique : certains sites, ayant des clients dans le monde entier, restent ouverts. C’est le cas de Valeo et de Faurecia qui alimentent notamment des usines chinoises « où l’activité est en train de repartir très fort. Et les donneurs d’ordre mettent une grosse pression pour continuer à être alimentés malgré les circonstances », indique une source travaillant sur ce dossier.

Localement, cette décision se heurte à la réticence, malgré le renforcement des mesures sanitaires, du personnel. Des grèves pour obtenir la fermeture des usines ont vu le jour à Caligny (Faurecia) ou à Mondeville et Amiens (Valeo).

Un représentant de Faurecia indique qu’une « grande majorité de leurs sites de production en Europe sera temporairement arrêtée dans les prochains jours suivant l’arrêt des usines de nos clients ». Mais la santé et la sécurité des salariés seront la priorité des usines qui restent ouvertes, ajoute-t-il.

De leur côté, Renault et PSA ferment des sites de production. Le site rennais PSA de la Janais est fermé depuis le 17 mars (jusqu’à initialement le 27 mars).

La situation est identique pour les constructeurs américains. Les 40 000 employés de Général Motors, au chômage technique, pourraient se mettre à fabriquer « des respirateurs artificiels » pour aider les hôpitaux. Idem pour ceux d’Elon Lusk, PDG de Tesla.