Index de l’égalité salariale. Premier bilan

Muriel Pénicaud, ministre du Travail réalise un premier point sur les résultats obtenus par les entreprises de plus de 1 000 salariés qui ont utilisé l’index de l’égalité salariale. Seules 732 sur 1 460 entreprises concernées ont, à l’heure actuelle, respecté leurs obligations de publication du score, au 1er mars, sur leur site web, auprès de leur conseil social et environnemental et de l’inspection du travail.

Autre point inquiétant, la note moyenne des répondants est de 80 sur 100 « pas très loin au-dessus de l’alerte rouge » de 75 points, rappelle-t-elle. En effet, en-deçà de ce score, les sanctions financières sont possibles (jusqu’à 1 % de la masse salariale) sans correction de la situation d’ici à 3 ans. La ministre du Travail conclu donc à « […] une marge de progression importante ».

La ministre note que « le décrochage salarial se fait souvent au moment du premier congé maternité ».

Le critère de la part des femmes parmi les 10 plus hauts salaires est parmi ceux qui semblent poser le plus de difficultés aux entreprises, preuve, s’il en fallait, de l’existence du plafond de verre. En effet, les entreprises répondantes ont obtenu une moyenne de 3 points sur 10, c’est à dire qu’elles comptent au moins 4 femmes parmi les 10 plus hauts salaires. Mais la moitié d’entre elles, comptant moins de 2 femmes parmi les 10 plus hauts salaires, obtiennent un zéro pointé. Seule 1 entreprise sur 6 obtient le score de 10 sur 10.

Qui sont les entreprises qui n’ont pas passé la barre des 75 points ? Ce sont plutôt des filiales de groupes, souvent de services, chez Renault, Safran, Engie ou Thales par exemple et ce, même si les patrons de leurs maisons mères « sont parfois très engagés », commente Muriel Pénicaud. A noter que certains de ces groupes comptent l’Etat parmi leurs actionnaires.