IAA. Réduire le gaspillage alimentaire et énergétique avec l’Ademe

L’an dernier, l’Ademe a mené un audit auprès de 19 entreprises françaises volontaires de l’agroalimentaire. Pendant 9 mois, elles ont bénéficié d’un diagnostic des pertes alimentaires ou énergétiques, de la mise en place d’un plan d’action individualisé et d’un accompagnement. L’enjeu est de taille : chaque année, la phase de transformation dans les IAA engendre la perte ou le gaspillage de 2,1 millions de tonnes de denrées, soit un manque à gagner de 2 200 millions d’euros.

L’accompagnement de l’Ademe a permis de réduire, de 15 % en moyenne, les pertes des 19 entreprises, soit une économie de 1,3 million d’euros.

Parmi les 19 entreprises volontaires, 3 sont basées dans l’Ouest : Crêperie Jarnoux est une entreprise bretonne, Euralis est basée dans les Pays-de-la-Loire et la SAS Jean-François Furic est une entreprise finistérienne de conserves de la mer. Elles ont respectivement diminué leur gaspillage alimentaire de 1,4 %, 0,6 % et 13,1 %. Patricia Quenet, responsable qualité chez Jean-François Furic SAS explique que la réduction des pertes passe chez eux « par un système pour éviter que les poissons ne tombent des lignes de production ». Elle ajoute que les employés ont été formés pour mieux trier le poisson et que de nouvelles voies de valorisation de certaines denrées vont être mises en place d’ici à 1 an.

Cet audit est payant. La plupart des autres entreprises volontaires étaient de grande taille (Labeyrie, pains Jacquet…). Aussi, l’Ademe a assumé une partie des coûts de la démarche pour que cette dernière ne soit pas l’apanage des plus grandes sociétés.