IAA. Les 600 entreprises bretonnes dans l’expectative du Brexit

Près de 600 entreprises bretonnes font commerce avec le Royaume-Uni, principalement dans l’agroalimentaire. Toutes sont dans l’expectative du Brexit qui devrait avoir lieu d’ici 5 semaines. Emmanuel Commault, directeur général du groupe coopératif Cooperl, spécialisé dans l’abattage et la transformation de porcs craint « une nouvelle dévaluation de la livre sterling ainsi qu’une hausse des prix de la viande importée » qui entraîneraient un recul de ses volumes de production.

La Sica de Saint-Pol-de-Léon expédie, pour sa part, chaque année, 8 millions de têtes de choux-fleurs en Grande-Bretagne. Elle s’inquiète de sa compétitivité face à ses concurrents anglais en cas de nouvelle dévaluation de la livre, indique Marc Kerangueven, son président. Les invendus du marché britannique s’écouleront ailleurs en Europe, ce qui provoquera une baisse des cours pour les 100 millions de choux-fleurs cultivés en Bretagne.

Autre entreprise impactée, la Laïta qui possède outre-Manche Eurolait, une filiale de vente de fromages et de conditionnement de produits laitiers. Christian Griner, son directeur général, pronostique une réduction de ses taux de marge. Il craint aussi avoir du mal à recruter dans les mois à venir. Cette entité, qui emploie actuellement 40 salariés, peut compter jusqu’à 100 personnes au moment des fêtes.