Hôtellerie-restauration. Un plan national pour l’emploi et la formation

Lors du 4ème Comité interministériel du Tourisme (CIT), Édouard Philippe a annoncé « un plan pour booster l’emploi et la formation […] ». Son objectif : « attirer davantage de talents, sécuriser les parcours, mieux former les jeunes et les salariés, les fidéliser et éviter le turn-over. L’outil de formation initiale tourne bien. De nombreux jeunes s’orientent vers la filière touristique. Mais ils ont tendance à ne pas [y] rester », résume Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’Etat chargé du Tourisme.

Conséquence : il y a chaque année, « 100 000 postes non pourvus » sur les 280 000 offres proposées. Pour changer la donne, le Gouvernement propose :

– de mettre en place, d’ici fin juillet, un comité de filière pour le tourisme. Il « [formalisera] un cadre d’échange entre les branches » du tourisme et « [mobilisera] les acteurs » sur la mobilité ou les parcours d’emploi des salariés. Son objectif : pourvoir les 15 000 emplois supplémentaires qui pourraient voir le jour, chaque année, d’ici à 2022, dans ces métiers.

– de mettre en œuvre cette année un Edec (Engagement de développement de l’emploi et des compétences). Doté de 1,35 million d’euros, il rassemblera une douzaine de branches (hôtellerie, espaces culturels, casinos, spectacles vivants…) et permettra de disposer d’une « vision prévisionnelle des besoins ».

– de créer, probablement début 2020, une plateforme numérique des métiers du tourisme au sens large. Portée par l’Institut français du tourisme et financée, en partie par la taxe d’apprentissage, elle offrira « une visibilité accrue » aux salariés sur les emplois à pourvoir dans l’hôtellerie, la restauration, le secteur des loisirs, les offices du tourisme, la culture ou l’évènementiel. Elle devrait également faciliter les passerelles entre les différents métiers et secteurs.

– de développer des groupements d’employeurs.

En parallèle, 4 associations professionnelles de l’hôtellerie-restauration (Umih, GNI, GNC et SNRTC) s’engagent à faire progresser les rémunérations des salariés, à promouvoir l’épargne salariale dans le cadre de la loi Pacte, à améliorer la  santé et la qualité de vie au travail et à réduire de 3 % en 3 ans le nombre d’accidents du travail.