GRH. Quid de l’entreprise libérée ?

Le concept « d’entreprise libérée » a été rendu populaire par le chercheur et professeur à l’école de commerce ESCP Europe Isaac Getz dans son ouvrage « Liberté&Cie » publié en 2012. Le terme, qui est plus selon son auteur une philosophie qu’un modèle décrit une « organisation qui permet aux salariés la liberté et la responsabilité complète d’entreprendre toute action pour réaliser la vision de l’entreprise ». Il a vite rencontré un succès fou du fait de la crise de 2008 et de la libération de la parole autour des cas de burn-out. Qu’en est-il désormais ?

Si de nombreuses firmes ont appliqué ce concept d’entreprise libérée, notamment aux Etats-Unis (Google), Isaac Getz indique que c’est en France que cette « philosophie » a pris le plus d’ampleur. Selon les entreprises, elle a été déclinée à divers degrés. Les PME expérimentatrices indiquent que l’entreprise libérée nécessite « un changement de mentalité, de sa façon de voir le travail, une vraie autonomie. C’est un peu comme si tout le monde était propriétaire de la boîte, où tous les gens se sentent investis de faire que ça fonctionne ». Des grandes entreprises (Décathlon, Auchan, Airbus…) s’y sont aussi mises. Leurs salariés « ne sont pas plus heureux, ils ont plus de travail », relate Vincent Berthelot, conseiller en RH.

Les entreprises qui se revendiquent « entreprise libérée » font, pour beaucoup, partie d’un même écosystème : des sociétés récentes, avec de jeunes salariés maîtrisant parfaitement les nouveaux outils de communication, travaillant autour du numérique et qui en ont déjà intégré la culture.