France Relance. L’effort gouvernemental en faveur de la formation et l’emploi

Le gouvernement, dans le cadre du plan France Relance, consacrera quelque 15 milliards d’euros à la préservation de l’emploi et à la formation.

Trois grands axes sont définis :

– Le plan jeune, dévoilé en juillet dont les mesures phares sont « déjà rentrées en vigueur » comme l’aide aux contrats en alternance (revalorisation de l’aide financière pour l’employeur à l’embauche d’un jeune, relèvement de l’âge du jeune à 25 ans…), l’extension du service civique… Un plan qui devrait mobiliser 6,7 milliards d’euros.

– Un plan anti-licenciement de 7,6 milliards d’euros pour soutenir les entreprises touchées par une baisse d’activité : elles sont incitées à activer le dispositif d’Activité partielle de longue durée (APLD) et préserver ainsi 300 000 emplois en 2021 (estimation gouvernementale). Le coût de l’APLD est évalué à 6,6 milliards d’euros. Le milliard restant sera versé au Fonds national de l’emploi (FNE) pour la formation des salariés en chômage partiel pour 2020-2021 « priorisant les métiers, secteurs et filières portés par le plan de relance ».

– Le plan pour le développement des Compétences pour notamment faciliter les reconversions (400 M€) et la formation des chômeurs. 270 M€ renforceront « le dispositif de reconversion ou promotion par alternance (Pro-A) qui a déjà fait l’objet d’un accord dans 49 branches, dont 8 étendus, notamment dans la métallurgie ou les travaux publics ». 100 M€ viendront grossir le CPF transition pour les salariés désirant « se former ou changer de métier ».

Les organismes de formation sont par ailleurs invités à « digitaliser leurs prestations » en faisant appel à la réalité virtuelle et l’intelligence artificielle. 300 M€ les y aideront.

Les demandeurs d’emploi en formation verront leur allocation revalorisée, passant de 600 à 710 euros (220 euros pour les 16-18 ans et 500 euros pour les 19-21 ans. Cette revalorisation est accompagnée d’une prime de 150 euros au démarrage de la formation. Coût total estimé : 100 M€.

Régions : Les programmes régionaux de formation inscrits dans le Plan d’investissement des compétences (PIC) seront « revus » en octobre.

Pôle emploi : un budget de 250 M€ lui est alloué afin de recruter des conseillers qui accompagneront l’afflux massif de chômeurs attendus dans les prochains mois.