ESS. Une mission pour dynamiser les contrats à impact social

Associant le public et le privé et lancés il y a 3 ans, les contrats à impact social (CIS) peinent à séduire. Afin de dynamiser la démarche qui a fait ses preuves depuis 2010 au Royaume-Uni et qui est adoptée par « plus de 20 pays [et] déclinée en 120 projets pour un investissement total de 400 millions d’euros », Christophe Itier, Haut-commissaire à l’Economie sociale et solidaire, souhaite simplifier le processus.

Frédéric Lavenir, président de l’Adie, doit plancher sur le sujet et rendre ses propositions d’ici juin.

Un premier appel d’offres lancé en 2016 avait obtenu 15 réponses mais seuls 3 contrats ont été conclus (Wimoov, La cravate solidaire et l’association Article Un). 3 nouveaux CIS devraient voir le jour, pour un total de 9,7 millions d’euros.

Le principe du CIS ne fait cependant pas l’unanimité. Si Patrick Doutreligne, président de l’Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux admet que l’évaluation de l’action sociale « est une bonne chose et [que] nous avons des progrès à faire dans ce domaine », il précise que le but des CIS » n’est pas seulement d’être plus efficaces mais d’abord de faire des économies d’argent public. Les indicateurs peuvent être biaisés et l’attribution de ces contrats rester opaque et source de conflits d’intérêts ».