Eolien. Une filière forte de 18 000 emplois dans l’Hexagone

La filière éolienne se renforce au fil des ans pour devenir le premier employeur des énergies renouvelables en France, avec plus de 18 400 emplois directs et indirects, soit 6 % de plus qu’en 2017 et 15 % de plus qu’en 2016. Selon France Energie Eolienne (FEE), « c’est davantage que les emplois induits par la filière hydraulique, biomasse ou encore photovoltaïque ».

Le pays compte 1 380 parcs éoliens (7 950 éoliennes). Les Hauts-de-France et le Grand-Est représentent la moitié de la puissance raccordée. Près de 70 % des emplois se concentrent sur des activités de fabrication de composants, d’ingénierie, de construction et de maintenance ou de bureaux d’études.

L’année 2019 pourrait être une année charnière pour le déploiement de cette filière en France : General Electric fabriquera des éoliennes géantes made in France à destination des USA et du Royaume-Uni ; EDF lance son chantier à Saint-Nazaire, 7 ans après avoir remporté l’appel d’offres, avec une mise en activité des premières éoliennes prévue en 2022. Les projets de Fécamp et de Courseulles-sur-Mer pourraient naître dans la foulée après les rejets des recours juridiques.

La feuille de route du gouvernement ambitionne d’atteindre les 35 000 mégawatts en 2028 (+2 000 par an) « pour permettre à la France d’avoir plus de 40 % de son électricité issue des énergies renouvelables, contre 23 % aujourd’hui ». La filière table sur la création de 40 000 nouveaux emplois d’ici à 2030. Plusieurs défis s’offrent à elle : diversifier les zones d’implantation des parcs pour gagner en attractivité auprès des jeunes diplômés notamment ; développer une communication auprès des populations pour faire accepter les nouveaux projets car l’opposition systématique qu’ils rencontrent, retarde leur développement : un parc met 7 ans à se monter en France « contre deux fois moins ailleurs en Europe ».