Enseignement. Susciter des vocations en modifiant les règles de recrutement ?

Dans une note à paraître que se sont procurés Les Echos, la Fondation Jean Jaurès suggère de pallier la pénurie d’enseignants en modifiant les règles de recrutement de ces derniers. L’auteure de la publication, Mélina Hillion, suggère de revenir, comme avant la réforme de 2011, à un recrutement au niveau licence.

En effet, la mastérisation des enseignants a conduit à un recul de « l’ordre de 50 % entre 2011 et 2013 » du nombre de candidats au concours. Et cette réforme a eu un impact négatif encore plus prononcé dans les académies comme Créteil ou Versailles, qui souffraient déjà d’un manque de candidats.

Désormais, la France rencontre, à l’instar d’autres pays européens, « de sérieuses difficultés de recrutement dans l’enseignement primaire et secondaire » qui engendrent « un recours croissant aux enseignants contractuels et une difficulté à remplacer les enseignants absents, en particulier en maths, littérature et langues étrangères dans les établissements du secondaire ainsi que dans les écoles primaires des académies de Créteil et Versailles ».

Si Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education admet que « la mastérisation n’a pas eu tous les effets escomptés », il ne la remet pas en cause pour susciter des vocations « notamment chez les étudiants issus de milieux modestes ». Il mise plutôt sur le prérecrutement au niveau licence pour une partie des enseignants.