Enseignement supérieur. L’hybridation des formations pour la rentrée 2020

Comment accueillir les étudiants en septembre ? C’est la question que se posent actuellement universités et grandes écoles. « Roulement » d’étudiants et hybridation des contenus pourraient être les nouvelles modalités pédagogiques de la rentrée 2020.

Laurent Champaney, vice-président de la Conférence des grandes écoles annonce que « tous les établissements s’organisent pour offrir tout ou partie de leur formation à distance ». Science Po indique qu’il a créé un « double campus » en mettant l’intégralité de sa formation en ligne. Reste, pour tous, le problème des travaux pratiques.

La démarche est identique dans les universités. Mais, rappelle Jean Chambaz, président de la Sorbonne Université, « le cours en amphi n’est pas l’essentiel de la formation. La question prioritaire est de mobiliser nos équipes pédagogiques pour préparer le meilleur accueil des étudiants ». Or, transformer un cours en présentiel en enseignement hybride demande du temps puisque ce « n’est pas juste un cours enregistré ». La Sorbonne envisage donc d’orienter une partie de son budget vers l’hybridation afin de recruter des ingénieurs pédagogiques, de créer des studios…

L’investissement est tel pour le monde universitaire que Guillaume Gellé, vice-président de la Conférence des présidents d’université (CPU), espère obtenir des financements dans le cadre du plan de relance de l’économie nationale.

La crise sanitaire impactera également financièrement universités et grandes écoles. Deux études, l’une du cabinet Adoc Mètis et l’autre de l’Association européenne des universités (EUA) prévoient des baisses de recettes (recul du mécénat, de la formation continue, du nombre d’étudiants internationaux…) et un gel des recrutements, voire des licenciements.