Egalité professionnelle. 31 % de hauts cadres de la fonction publique sont des femmes

Où en est la féminisation dans la haute fonction publique ? Selon le rapport du ministère de la Transformation et de la fonction publique, en 2018, 37 % des personnes nominées, pour la première fois, à des postes d’encadrement supérieur dans les 3 fonctions publiques (Etat, hospitalière et territoriale) étaient des femmes. A la fin de cette année-là, les femmes occupent 31 % des 5 700 postes de hauts cadres.

Ces seuils sont insuffisants : il faudrait, pour respecter l’objectif de la loi Sauvadet de 2012, atteindre 40 % de femmes primo-nominées. 26 employeurs publics ont ainsi été condamnés, en 2018, à verser des indemnités pour un montant total de 4,14 millions d’euros, dont 600 000 ont été réinjectés dans des actions en faveur de l’égalité femmes-hommes. Quelques-uns des plus mauvais élèves : le ministère de l’Economie, le Conseil régional des Pays-de-la-Loire, la ville de Roubaix, les communautés d’agglomération de Troyes et de Belfort…

Amélie de Montchalin, ministre de la Transformation et de la fonction publique attend des actes : les plans d’actions en faveur de l’égalité femmes-hommes que les employeurs doivent fournir d’ici la fin de l’année.

D’autres chantiers sont aussi à mener, en parallèle : la levée de l’auto-censure féminine pour décrocher de hautes fonctions et la réduction des inégalités salariales entre les deux sexes (12 % contre 17 % dans le privé).