Egalité. La Banque mondiale analyse la situation des droits des femmes dans le monde
Selon un rapport de la Banque mondiale analysant l’évolution, sur les 10 dernières années, de la législation concernant les droits des femmes dans 187 pays, 6 pays européens (France, Belgique, Danemark, Luxembourg, Suède et Lettonie) affichent la meilleure performance en la matière. L’étude s’est basée sur 8 critères : liberté de se déplacer, d’obtenir un emploi, une rémunération, possibilité de se marier, d’avoir des enfants, de diriger une entreprise, de gérer ses actifs et d’obtenir une retraite.
Ils ont été convertis en un indice allant de 0 (aucun droit) à 100 (mêmes droits que les hommes). Les 6 pays européens précités atteignent le score de 100, alors qu’il y a 10 ans, aucune nation ne pouvait se prévaloir d’un tel bilan. Preuve que l’égalité entre les femmes et les hommes progresse dans le monde. Mais elle ne progresse pas partout : l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Iran ou le Qatar ont des scores respectifs de 25, 29, 31 et 32. Et le score mondial est de 74,71. Pour Kristalina Georgieva, présidente par intérim de la Banque mondiale, « les progrès sont là, mais ils sont encore trop lents car 2,7 milliards de femmes se heurtent toujours à des obstacles juridiques qui limitent leurs options par rapport aux hommes ».
Des nuances sont néanmoins à apporter. L’étude, qui s’appuie sur les législations en vigueur, ne capte pas la situation sur le terrain. Pour preuve, la France a adopté, en octobre dernier, l’obligation, pour les entreprises, de supprimer, dans les 3 ans, les inégalités salariales entre les femmes et les hommes. Elle a aussi pris des mesures pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles au travail. Preuve que la situation hexagonale n’est pas si idyllique que son très bon score pourrait le faire croire.