Economie. Quel est l’impact du Covid-19 en Bretagne ?

Selon la note de conjoncture de l’Insee du 7 mai, l’activité économique nationale est en recul de 33 % « par rapport à une situation normale » contre 31 % en Bretagne. La région serait d’ailleurs la région métropolitaine la plus économiquement épargnée par la pandémie. Pourquoi ?

L’agroalimentaire est l’un des secteurs prédominant et il est faiblement impacté (-5 %) par la crise sanitaire, ce qui limite le décrochage des entreprises industrielles bretonnes.

A l’inverse, comme au national, les activités scientifiques, les services administratifs et de soutien bretons voient leurs activités reculer de 44 %. Les créations d’entreprise sont en chute libre avec – 65 % d’inscriptions (- 71 % au national), soit environ 900 nouvelles structures en avril 2020. Elles étaient 2 600 un an plus tôt.

Les 4 départements bretons ne sont pas impactés de la même façon. Le recul est de 29 % dans le Finistère, de 30 % dans les Côtes d’Armor et le Morbihan. L’Ille-et-Vilaine, qui concentre plus de services administratifs, de soutien et scientifiques que les 3 autres territoires, voit son activité baisser de 33 %.

23 % des salariés bretons et 39 % des non-salariés travaillent dans un secteur dont l’activité est réduite de 2/3 (commerce, construction, hôtellerie-restauration).

Hervé Kermarrec, président du Medef Bretagne, précise que des entreprises de la région, souvent des très petites entreprises, ont contracté des prêts garantis par l’Etat pour environ 1,66 milliard d’euros. Il travaille, avec les autres acteurs bretons, à un plan de relance de l’économie dans lequel la prolongation du chômage partiel qu’il demande pour tout le mois de juin, est souhaitable afin « d’éviter trop de licenciements ».